L'INVISIBLE
Pour célébrer 100 ans de syndicat, le Chris avec les gars de la CFDT se penche sur les 100 prochaines années à venir, car ils préfèrent "parler moins de ce que le syndicalisme a fait que de tout ce qui lui reste à faire"; trois hypothèse, l'une grise (crise... avec la possibilité en cas de conflit atomique d'un syndicat des cafards), l'une noire (après le stalinisme et le fascisme voici venu le temps des rires... non, de la technologie), l'autre bleue - avec l'union de tous les gens de bonne volonté pour faire bouger les choses et faire contre-poids - il ne parle pas de Bayrou ce qui est rassurant, Marker ayant toujours 20 ans d'avance. Belle déclaration d'intention, avec en point de mire toutes les inégalités qui restent à combattre (la lutte contre la faim, l'ignorance, la maladie, la souffrance et l'intolérance - Pas facile de rattacher un de ces combats à Sarko...) et une volonté de faire des syndicats un pont entre "une colère et un espoir" - ça c'est bien dit quand même ; Chats Perchés peut apparaître a posteriori comme une mise en perspective de cet esprit de combat qui ne s'arrête jamais. Chris, un jour je ferai une manif rien que pour toi.
Chris Marker nait en 1921 à Neuilly.
Il débute des études de philosophie, vite interrompues par le conflit mondial. Après la guerre, il travaille au sein de Peuple et culture, commence à écrire pour la revue Esprit et à réaliser ses premiers films dont Lettre de Sibérie qui le fit plus largement connaître. Écrivain, photographe, cinéaste et finalement artiste multimédia, Chris Marker est l'auteur d'une œuvre protéiforme et novatrice. Son goût pour l'expérimentation éclate dans La Jetée (1962), court-métrage d'anticipation annonçant ses thématiques de prédilection : le temps, la mémoire, la puissance des images. La même année, il tourne Le Joli Mai, dans les rues de Paris, dans l'esprit du cinéma direct. La décennie 70 est marquée par des films engagés dont le plus célèbre, Le fond de l'air est rouge (1977), dresse un bilan des luttes des sixties tout autour de la planète. Dans ce sillon politique, il explore les liens entre mémoire individuelle et histoire dans Sans soleil (1983) puis dans des hommages posthumes comme Le Tombeau d'Alexandre (1993). Dans les années 1990, le plus souvent en collaboration avec le Centre Pompidou de Paris, il conçoit plusieurs installations qui explorent les frontières entre réel et imaginaire. Il s'éteint à Paris à l'été 2012, faisant figure de référence pour les cinéastes contemporains.