L'HOMME D'ARAN 

 
 

Au large de l’Irlande, sur une île aride battue par les vents, l’histoire d’une famille de pêcheurs à travers leurs activités quotidiennes. Le père, pour faire pousser une maigre récolte, fabrique la terre de ses propres mains en brisant d’énormes blocs de pierre, la mère arpente les plages pour recueillir des algues au risque de se faire emporter par les vagues tandis que le fils pêche du haut d’une immense falaise. Ce dernier aperçoit un requin baleine. Bientôt c’est l’effervescence et les hommes du village partent en mer pour chasser l’animal. Les journées de pêche s’accumulent tandis que la mer se déchaîne… Le film n’est pas letémoignage de la vie de ses habitants au moment du tournage mais la recherche de l’essence même de cette vie et de cette île. Aujourd’hui encore le film n’a rien perdu de sa force et de sa beauté. Comme pour Nanouk, Flaherty est parvenu à faire traverser les décennies à ce peuple et à nous les rendre aussi vivants qu’ils l’étaient pour ses contemporains. 

Olivier Bitoun 

 
 

David Chiesa développe depuis nombres d’années une relation privilégiée avec l’image. Il travaille notamment avec des membres de MTK, laboratoire de cinéma expérimental basé à Grenoble. 

Instrumentarium : contrebasse, cadre de piano, basse électrique 

 
 

Loic Lachaize : spatialisation, traitement du son en temps réel. 

L’homme d’Aran , installation en quadriphonie . 

Lorsque David m’à invité à réfléchir à une diffusion spatialisée de ce cine concert, ,e n’ai pas tout de suite compris sa proposition. 

Voilà plusieurs années qu’il joue ce spectacle en solo et qu’il porte deja haut les images du film de Robert J. Flaherty .  

Il me semble évident maintenant que nous avons travaillé ensemble, que la violence, la radicalité de la vie de ces hommes sur cette ile, du début du XXe siècle appelle le hors cadre, l’immersion que peuvent nous faire ressentir une installation en quadriphonie. L’immensité des tempêtes, la profondeur de l’océan sous ces barques minuscules, la hauteur des falaises, tout dans ce film m’incite à étirer, alterer la partition improvisée de David afin d'essayer de rendre compte de la démesure dont il est question ici .